Bien-être et travail à distance

travailler à distance dans de bonnes conditions nécessite une réflexion sur la culture d’entreprise

Vous pensez que le titre de cet article est annonciateur d’une énième tarte à la crème, où le bien-être, le bonheur au travail, les baby-foot et les massages assis vont prendre la majeure partie des lignes que vous vous apprêtez à découvrir et définissent l’entreprise comme un lieu où il fait bon vivre ou pas.

Eh bien non !

La trop grande mise en avant du bien-être a parfois fait oublier que la finalité d’une entreprise et de produire de la richesse, cette richesse étant nécessaire au bien-être de l’ensemble de ses parties prenantes.

Bien-être n’est pas une finalité, mais un chemin permettant l’accomplissement de cette finalité.

Se sentir bien à son travail n’est pas une idée farfelue…

Cependant, ne nous trompons pas : se sentir bien dans une activité qui occupe 7h de notre journée et ce, 5 jours sur 7, n’est pas une demande utopique où déplacée. Cela semble logique de ne pas vivre sa vie en attendant la fin de la journée professionnelle pour, enfin, prendre du plaisir dans ses activités et s’épanouir. L’épanouissement dans la vie professionnelle, même s’il est aujourd’hui un peu plus rare et un peu plus complexe en raison du contexte dans lequel nous sommes, est et reste un objectif que chacune et chacun peut se fixer.

Une entreprise dans laquelle les collaborateurs et collaboratrice se sentent bien est une entreprise qui bénéficie d’un taux d’absentéisme plus bas, d’un turn-over moins fréquent : se sentir bien dans son entreprise et économiquement pertinent et c’est un jeu gagnant pour l’entreprise elle-même. Partant de ce principe, une réflexion visant à générer du mieux-être dans l’entreprise et une stratégie économiquement gagnante.

Une fois ce constat mis en avant, la question du travail à distance, en télétravail à la maison ou en coworking, en remote de manière générale, devient une action issue de la philosophie générale de l’entreprise qui a intégré l’idée de la nécessité du bien-être de ses collaborateurs pour optimiser la performance économique dans un environnement concurrentiel.

Le bien-être est au service de l’entreprise… et pas l’inverse

Car, encore une fois, le bien-être est au service de l’entreprise.

Dès lors que cette idée est collectivement partagée, Il devient alors beaucoup plus simple de décliner des actions en adéquation avec ce concept de bien-être. L’entreprise qui donnera la parole à ses collaborateurs se rendra alors compte de la demande d’une confiance accrue, d’une plus grande liberté d’action, d’une autonomie élargie. Ces différentes demandes sont à ajuster à la réalité de l’entreprise afin de trouver un terrain de négociation favorable à l’ensemble des parties.

Selon toute logique, après un temps d’échange, de formation, d’évolution des mentalités de part et d’autre qui conduiront à une évolution de la culture d’entreprise, ces demandes se traduiront par une évolution du management vers un management de projet donnant plus d’autonomie au collaborateur… cette même autonomie indispensable au déploiement du travail à distance.

On voit ainsi que le travail à distance devient alors une alternative naturelle du travail en présentiel, dès lors qu’un mode de management basé sur l’autonomie, la confiance et la responsabilité a été déployé au sein de l’entreprise.

Autonomie, confiance réciproque et responsabilité, les clés du travail à distance

Basé sur l’autonomie, la confiance réciproque et la responsabilité, le déploiement du travail à distance se fera de manière saine. Les conditions de réussite pourront être facilement partagées, les risques d’échec auront la possibilité d’être exprimés par l’ensemble des parties.

Vouloir agir dans l’autre sens et déployer du travail à distance en restant adepte du micro-management, du contrôle incessant, du manque d’acquisition d’autonomie et d’une confiance relative générera à court terme des inconforts tant du côté du management que du collaborateur qui travaille en dehors de l’entreprise, à distance. Dès lors, il ne sera plus question de bien-être mais d’un mal-être grandissant de part et d’autre.

Aussi, pour le bien-être de l’ensemble des parties prenantes , ne mettez pas la charrue avant les bœufs, ne sous-estimez pas le pouvoir de nuisance d’une personne en mal-être, ne sous-estimez pas non plus que les changements d’organisation conduits de manière autoritaire ou avec un manque d’explications (même s(ils sont bénéfiques) sont sources de dysfonctionnements forts au sein du collectif. Aujourd’hui, compte tenu du contexte dans lequel nous sommes, vous n’avez sûrement pas les moyens d’une baisse de performance liée à l’inconfort grandissant de vos équipes.

Voir aussi…

Pin It on Pinterest

Share This